Si les dieux naquirent de la foi des mortels et de l’écho des Trois Majestueux, certains érudits soutiennent que leur ombre enfanta aussi des abominations. Là où la lumière divine s’élève, disent-ils, le Néant réclame sa part.
Des tablettes brisées, retrouvées à IronShale, parlent de « sept ombres » qui ne sont ni dieux ni démons, mais des fardeaux éternels que porte la création. Des voyageurs jurent avoir entendu dans leurs songes des voix promettant la puissance en échange d’un serment. Et certains bardes murmurent l’existence de héros antiques, jadis bénis, qui auraient sombré sous l’influence d’un de ces fardeaux, devenant tour à tour tyrans, monstres ou déchus.
Leurs noms ne sont jamais écrits, comme si les graver donnait vie à leur pouvoir. Mais les sages reconnaissent leurs signes : la jalousie qui consume un cœur, la colère qui embrase une armée, l’orgueil qui veut défier les dieux eux-mêmes… Ces principes corrompus rôderaient toujours, à la recherche d’un hôte.
Certains temples refusent d’en parler, de peur d’attirer leur regard. D’autres soutiennent que les Sept Fardeaux du Néant sont la véritable raison pour laquelle les guerres ne cessent jamais : car tant qu’ils se nourrissent des passions mortelles, ils renaissent sans fin.
