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Session 2 – La Forteresse de Fer

2023-05-07

Après leur éprouvant voyage à travers les terres de Goldacre, les aventuriers atteignirent enfin la forteresse perchée dans les montagnes. L’endroit, austère et gigantesque, était lourd de silences et de regards méfiants. À peine arrivés, ils furent escortés dans un quartier surveillé, le temps que les autorités décident quoi faire d’eux.

Ils furent finalement présentés devant un elfe captif au cœur de la citadelle. On l’appelait Vogur, un prisonnier dont les poignets portaient encore les marques de fers brûlants. Il avait tenté, semble-t-il, de faire exploser les portes de la montagne par ses propres moyens. À ses côtés se tenait le sorcier de la citadelle, nouvellement rencontré par les aventuriers, qui s’occupait d’“interroger” Vogur d’une façon que nul ne commenta ouvertement… mais que tous comprirent.

On les informa que la forteresse souffrait depuis quelque temps : rendements anormalement faibles, climat étrange, soldats nerveux, et au-dessus de tout cela, la silhouette absente de Hartran le Sage, le monarque nain, disparu des apparitions publiques. Les habitants évoquaient un mal sournois, une lourdeur dans l’air. Même le commandant des Hommes de Fer, Grydain, semblait marcher avec un poids invisible.

Les aventuriers, eux, avaient leurs propres secrets. Quand Grydain leur demanda d’où venait exactement leur mission, ils mentirent, et étonnamment, s’en sortirent sans qu’aucun soupçon ne les trahisse. Le commandant, rassuré, les remercia d’avoir protégé son convoi jusque-là et leur proposa même un travail d’escorte à l’avenir.

Mais la vraie question restait : comment franchir la montagne pour atteindre le Pays d’Antan ?

Pendant que le groupe explorait la forteresse pour chercher une solution, ils apprirent que seule la présence du sorcier permettait d’atteindre certains lieux sensibles, comme la salle des trésors ou la tour de magie. Alors, plutôt que d’essayer d’entrer en fraude, les aventuriers décidèrent, avec une audace presque comique, de proposer de l’argent au sorcier pour qu’il les accompagne. À leur surprise, il accepta l’offre sans trop d’insistance.

Restait la question de Vogur. Prisonnier, épuisé, mais visiblement puissant. Après une discussion clandestine menée dans la douleur des fers et la fatigue, un pacte fut conclu : ils le libéreraient, et en échange il leur montrerait comment traverser la montagne.

Tout aurait pu se dérouler tranquillement.

Évidemment, rien ne se déroula tranquillement.

Alors que les aventuriers cherchaient un passage secret menant aux portes, un incendie éclata, peut-être déclenché volontairement pour créer une diversion, peut-être non. Quoi qu’il en soit, les alarmes hurlèrent dans toute la citadelle. Des silhouettes armées coururent dans les couloirs, le vacarme de l’alerte résonnant contre la pierre.

Profitant du chaos, le groupe fonça vers les portes de la montagne. Mais ils ne s’attendaient pas à ce qu’elles soient gardées par des armures animées, massives, implacables, insensibles à la douleur comme à la peur. Le combat qui suivit fut d’une brutalité meurtrière. Les aventuriers furent presque balayés par la force brutale de ces gardiens enchantés. Plusieurs tombèrent à un souffle de la mort, d’autres ne tinrent debout que par pure volonté.

Tout semblait perdu.

Et c’est alors que Vogur réapparut, en retard, haletant, mais capable de voler, porté par une magie ancienne. Il hurla un avertissement, fit un geste qui déchira l’air lui-même et projeta contre les portes une explosion d’énergie si violente que la pierre en fut arrachée. Une brèche béante s’ouvrit dans la montagne, assez large pour laisser passer les aventuriers encore vivants.

Sans réfléchir, le groupe se précipita à travers le trou, laissant derrière eux le vacarme des alarmes, les fumées d’incendie et une forteresse entière en état de choc.

Devant eux s’étendait enfin le chemin vers le Pays d’Antan. Et s’ils n’avaient aucune idée des dangers encore à venir, ils savaient au moins une chose : il n’y aurait plus de retour en arrière.

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